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Accompagner les familles en deuil, pourquoi ?

Dernière mise à jour : 7 déc. 2023


Histoire-entreprise-Caen

Alors aujourd’hui je n’écris pas ce premier post pour vous parler du complément d’enquête sur Cyril Hanouna, du dernier match de l’OM ou des fêtes de fin d’année qui approchent, je ne vais certainement pas vous faire rêver je vais vous parler de la #mort et un peu de moi.

La mort fait partie de la vie et ce témoignage parlera sans doute à des personnes ayant vécu un deuil.


A la question « Tu travailles dans quel domaine » ?

Je crois que je n’ai jamais été aussi « fière » de dire ce que je fais. Pas parce que je me suis « mise à mon compte » mais pour le service que j’apporte. Souvent je dis « j’accompagne les familles suite à la perte d’un proche ». Et ensuite je précise que je réalise les #formalités administratives suite à un #décès. Et après seulement j’ajoute que j’accompagne les actifs avant la liquidation de leur retraite.


Il y a souvent, même toujours, une réaction de surprise dans un premier temps puis positive « ah c’est une super idée moi quand j’ai perdu ma maman j’aurais aimé que quelqu’un gère toute cette paperasse à ma place », « ma maman a attendu 6 mois pour sa pension de réversion », « j’en avais assez d’appeler les organismes en donnant le nom de mon mari décédé », « j’avais oublié de prévenir les caisses de retraite et on a dû rembourser 3 mois de pension de retraite », « je n’avais pas envie de gérer ça », etc..

Ces phrases sont un échantillon des échanges que j’ai eus ces dernières semaines.

Je pense que ça n’est pas anodin si je me présente de cette façon là. Je me vois comme un soutien auprès des familles, dans un moment de leur vie compliqué, dur, triste, injuste quelquefois, un moment que j’ai vécu il y a quelques années maintenant.

Même si on ne peut jamais se mettre à la place d’une personne qui a perdu un être cher ; chaque situation étant différente : un papa, une maman, un conjoint, un enfant, un papi, une mamie, un ami, un collègue, un décès brutal ou alors suite à une longue maladie.., je comprends ce que vivent les proches, les étapes du deuil et..la lourdeur administrative dans ces moments là.


D’ailleurs les réactions sont différentes en fonction de l’expérience des personnes face au deuil, tant que l’on a pas eu à gérer les #funérailles d’un proche avec une société de pompes funèbres, le rendez-vous chez le #notaire, la clôture des comptes bancaires, la vente d’une voiture, etc.. on ne sait pas à quoi s’attendre. Toutes ces étapes sont difficiles à vivre à un moment où nous avons besoin de réconfort et d'être avec nos proches.


J’entends souvent « ah bon c’est si compliqué, c’est le notaire qui va tout gérer non ? ». Alors oui le rôle du notaire est crucial mais il ne peut pas tout gérer.


La deuxième question, une fois que les personnes ont compris que je n’étais pas « croque mort » 😊 qui suit est « Comment as-tu eu cette idée ? ». Et là je suis un peu obligée de me livrer et en même temps je crois que ça me fait du bien d’en parler.

J’ai perdu mon papa il y a 4 ans suite à une longue maladie, alors on ne s’est jamais dit que l’issue serait celle-ci, je dis « on » car j’ai trois sœurs et ma maman, ou alors on savait mais rien n’était « prêt » en tout cas. Avec mes sœurs on s’est toujours dit que notre papa se disait qu’on saurait se « débrouiller ». Bon il avait raison !


On est 4 sœurs, plutôt à l’aise avec l’administratif, comme ma maman, et pourtant à cette époque nous avons trouvé toutes ces démarches longues, compliquées,.. quand un organisme réclamait un document, que ma maman recevait encore un courrier au nom de son mari, qu'il fallait "réclamer" le #capital décès, la #pension de réversion, etc..


Puis dans le cadre de mon travail (j’étais responsable ressources humaines), j’ai connu malheureusement plusieurs décès de salariés ou de proches de salariés sur les quinze dernières années. A chaque fois le constat était le même et à chaque fois cela me ramenait à ce que j'avais vécu je crois.


Décès-mort-espoir

Alors cette année j’ai réfléchi, la quarantaine approchant, j’ai repensé à la petite idée enfouie au fond de moi et j’ai créé la société #CALATEA (bon entre deux il y a d’autres étapes dont je vous fais grâce !).


Voilà les raisons de la création de CALATEA, accompagner au mieux les familles dans cette épreuve, les soutenir à ma façon et faire en sorte que rien ne soit oublié car dans ces moments malheureusement l’aspect financier entre en jeu, un conjoint peut vite se retrouver en difficulté si certaines formalités ne sont pas réalisées ou pas dans les temps impartis.


Lorsque j’ai accompagné ma première famille à Caen, je pense que j’ai mis deux fois moins de temps qu’il y a quatre ans, alors oui depuis je me suis formée, je suis en veille, je sais quels organismes contacter entre les caisses de retraite, les banques, les assurances, mutuelles mais lorsque l’aspect émotionnel n’entre pas en jeu c’est quand même plus "facile".


Et à la dernière question « Aujourd’hui tu préfères accompagner une famille en deuil ou un futur retraité ? », je vais vous paraître maso, j’aime beaucoup le côté technique des dossiers de retraite (je recalcule tout je crois que le souci du détail me perdra 😊) mais là où je me sens le plus utile c’est lorsque j’accompagne une famille en deuil.

Vous l'aurez compris, CALATEA a une histoire. Aujourd'hui 6 décembre 2023, c'est l'anniversaire de mon papa et je pense qu'il serait "fier". Et pour finir, j’ai enfin compris ce que signifie « le sens au travail » vous savez cette phrase que l’on entend beaucoup en entreprise 😉.


Si vous avez été touché(e) par mon "témoignage" je serais ravie d'échanger avec vous, et si vous aussi vous avez été confronté(e) à un deuil, je vous conseille de lire et d'utiliser "Mon journal du deuil", écrit par Sarah DUMONT, fondatrice du média https://www.happyend.life/ .




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